La douleur est là, intense, insoutenable, inhumaine. On a beau s'y attendre, éveiller tous ses sens pour accuser le pire, tendre son corps et refermer son esprit, rien n’y fait, le choc est toujours trop brutal pour qu’on puisse l’anticiper.

On ne prévoit que ce que l’on comprend, on subit toujours ce que l’on craint. Le poison coule, brulant mon cerveau, gonflant mes veines de cette chose ignoble et la folie me submerge alors. Mon ventre se sert, toujours… plus fort.

La culpabilité s’insinue dans mon corps. J’ai froid, j’ai chaud, j’ai peur. Mes choix ne comptent pas, ne riment à rien.

Je poursuis dans l’erreur, me bannie ! Je ne trouve pas d’issues, je trébuche et m’écorche, je me râpe et me traine. Crash brutal sur la paroi. Retour à la réalité dans la douleur. J’en avais perdu la foi, laissant son souffle rythmer mon coeur. Je pensais connaître les risques de l’amour. Aveuglé par son regard, je n’ai pas vu arriver son départ, l’enveloppant d’un somptueux contre-jour. Je me suis rendu infecte, y laissant jusqu’à ma personnalité. Suis-je à ce point détestable? Coupable d’avoir été damné. J’ai peur de me retrouver dans le noir de tomber au plus profond du désespoir peur de ne plus jamais le voir et de ne plus arriver à dormir le soir, peur de m`éveiller en plein jour et de m`apercevoir que tout est encore plongé dans le noir, peur de ne plus savoir qui croire. J’ai peur d`oublier son nom et de finir par en perdre la raison.

Le manque de toi c’est tout ça et bien plus que ça. C’est encore cette douleur qu’on ne peut voir,

Mais si palpable parfois, que même les larmes ne peuvent plus la soulager, qu’aucun mot n’existe pour la raconter. Le manque de toi, c’est plus fort que ça.


Je vais tomber.



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