Dimanche 21 décembre 2008 à 15:07

Un vent léger soufflait. Je ne savais pas encore où j’allais. Non. Je ne savais pas. Pas jusqu’à ce jour. Ce jour où je compris que tout ce que j’allais accomplir, tout ce que j’avais accompli, et tout ce que je devais accomplir serait effacé comme une traînée de poudre après moi. Je n’ai jamais eut la prétention de me sentir utile. Pire, indispensable. Mais j’étais persuadée d’avoir un rôle à jouer. J’étais sûr qu’ici on aurait besoin de moi.
Je me trompais.
J’avais échoué. Les larmes avaient longuement coulé le long de mes joues, y creusant des sillons. Peut-être n’était-ce pas les larmes. Je mettais ça sur le compte des larmes. Jamais je n’aurais avoué ma vulnérabilité, jamais je n’aurais concédé la fatigue, la faim ou le tourment. Je n’étais pas faible.

Ca... Je le croyais.

J’étais devenue un fantôme. J’étais maudite. Voilà tout.

Je voulais que cela cesse. Je voulais que la malédiction s’abroge. Je voulais enfin vivre pour vivre. A présent il me tournait le dos. Je ne devais pas regretter. Jamais. Je devais voir les choses en face. Et ce qui me faisait face, c’était le vide. Rien. Sauf le vide. Si j’avais su.
Je m’en doutais. Mais qui peut lutter contre sa destinée ?

Tout ce que cela laisse en mon cœur, c'est une douleur, une souffrance hypocrite qui laisse sa marque à jamais dans l'esprit d'un cœur torturé. Quand on aime on devient imperméable à la douleur, on s'habitue à vivre avec, et elle devient un quotidien, une normalité. Cette douleur, c'est tout ce à quoi je peux m'accrocher, c'est tout ce qu'il me reste de lui. Le fond se rapproche. J'ai plongé au coeur d'un gouffre profond. Il m'attire, me repousse. Je chute emporter par l'apesanteur. Je ne suis pourtant ni terrifiée, ni rancunière. Je n'aime ni la vie, ni la mort, mais j'aspire à la paix.

 

Ne me comprenez pas, n'essayez même pas. Vous ne feriez que perdre un temps précieux. Utile à chacun de vos pas.

Jeudi 11 décembre 2008 à 19:56

La nuit vient avec son lot quotidien de tristesse, souvenirs, vieille rengaine. Au fond, tout est toujours pareil, mais ce soir-là, elle voulut oublier. C’est la mesure de la démesure, on ne s’arrête pas de pleurer sans cesse en se disant « pourquoi ? », ne s’en prendre qu’à soi. Tel fut la réponse.

Trop de larmes, de colères, d’émotion, l’indifférence n’aurait plus de nom.

Le remord la hantais et son cœur l’a brulait. Elle partit pour ne plus exister même
dans leur pensées, ne plus jamais

Faire souffrir comme elle l’avait fait.
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